Birmingham
En 1960, la population de Birmingham est de 350.000 personnes, à 65% blanches et 35% noires. C'est une des villes qui maintient la plus grande ségrégation raciale des Etats-Unis dans tous les aspects de la vie. Birmingham n'a ni officier de police noir, ni pompier, ni vendeur en magasin, ni conducteur ou employé de banque. L'emploi pour la population noire est limité aux seuls travaux manuels aux aciéries. Les églises noires où les droits civiques sont discutés deviennent des ci-
16th Street Baptist Church à Birmingham. Quartier général du
mouvement des droits civiques lors de la campagne et où a
eulieu l'attentat du 15 septembre 1963.
bles privilégiées. Un responsable des droits civiques local, le pasteur Shuttlesworth essaie de lutter en gagnant en justice la déségrégation des parcs de la ville, mais celle-ci réagit en les fermant. Le domicile et l'église où le pasteur exerce est dès lors devenu la cible de plusieurs attentas à la bombe. Après son arrestation, il fera appel à Martin Luther King et au SCLC.
Durant Pâques 1963, les protestations commencent par un boycott des chefs d'entreprise afin de les inciter à stopper la ségrégation dans les magasins. Lorsque les dirigeant économiques résistent au boycott, Martin Luther King et le SCLC commencent ce qu'ils baptisent le projet C, une série de manifestations non-violentes. Le 13 avril, il est arrêté et écrit la célèbre Lettre de la prison de Birmingham. Celle-ci est un traité définissant sa lutte contre la ségrégation. Il reçoit un soutien direct du président John Fitzgérald Kennedy. Il sera libéré une semaine plus tard.
16th Street Baptist Church à Birmingham. Quartier général du
mouvement des droits civiques lors de la campagne et où a
eulieu l'attentat du 15 septembre 1963.
bles privilégiées. Un responsable des droits civiques local, le pasteur Shuttlesworth essaie de lutter en gagnant en justice la déségrégation des parcs de la ville, mais celle-ci réagit en les fermant. Le domicile et l'église où le pasteur exerce est dès lors devenu la cible de plusieurs attentas à la bombe. Après son arrestation, il fera appel à Martin Luther King et au SCLC.
Durant Pâques 1963, les protestations commencent par un boycott des chefs d'entreprise afin de les inciter à stopper la ségrégation dans les magasins. Lorsque les dirigeant économiques résistent au boycott, Martin Luther King et le SCLC commencent ce qu'ils baptisent le projet C, une série de manifestations non-violentes. Le 13 avril, il est arrêté et écrit la célèbre Lettre de la prison de Birmingham. Celle-ci est un traité définissant sa lutte contre la ségrégation. Il reçoit un soutien direct du président John Fitzgérald Kennedy. Il sera libéré une semaine plus tard.
Alors que la campagne n'a plus assez de volontaire, les organisateurs, malgré les hésitations de Martin Luther King, recrutant des étudiants et des enfants. Le 2 mai, des centaines d'étudiants, lycéens et écoliers sont arrêtés de manière violente par la police qui utilise des chiens, mais également des jets d'eau à haute pression. En réaction, des parents et des passants jettent des projectiles sur la police. Les scènes de violence policière causent des réactions internationales et mettent en lumière la ségrégation raciale ayant lieu dans le sud des Etats-Unis. La ville est au bord de l'effondrement civil et économique car aucun commerce du centre ne ville ne fonctionne.
Discours de Jonh F. Kennedy sur les droits civiques le 11 juin 1963.
Discours de Jonh F. Kennedy sur les droits civiques le 11 juin 1963.
Le 13 mai, Robert Kennedy envoie la Garde nationale pour éviter tout débordement suite aux deux attentats à la bombe contre un hôtel où avait résidé Martin Luther King et contre la maison du frère de celui-ci. Le 21 mai, le maire démissionne et le chef de la police est renvoyé. En juin, toutes les pancartes ségrégationnistes sont enlevées. Les lieux publics seront finalement ouverts aux noirs.
Débris du Gaston Motel, où Martin Luther avait séjourné peu auparavant,
après l'attentat à la bombe du 11 mai 1963. Une autre bombe endommageait
au même moment la maison de son frère, le révérend Alfred Daniel Williams King.
Débris du Gaston Motel, où Martin Luther avait séjourné peu auparavant,
après l'attentat à la bombe du 11 mai 1963. Une autre bombe endommageait
au même moment la maison de son frère, le révérend Alfred Daniel Williams King.